Une rencontre et un Café [PV Ori'n Corde]

Vladimir regardait les vaisseaux passé par le hublot de la petite navette de transport sur laquelle il était embarqué, la flotte était baignée par la grandeur de la Géante Gazeuse, alors que différent cargo défilait, plusieurs portaient les stigmates de dommage causé par des tirs ou des explosions, tous ou presque avait été modifié à un certain moment enfin d’accommoder certain rôle pour lesquels ils n’avaient pas été pensé. Tous néanmoins, sans exceptions, portait les traces caractéristiques de navire qui avait passé beaucoup trop de temps dans l’espace, une flotte qui n’avait plus sa beauté d’antan et une chose manquait cruellement dans se dédale de navire différent, un manque flagrant de navire militaire. La majorité des escadres étaient en mission d’exploration ou cherchait pour des ressources dans le système, seul le Barentz Sea et le Rhine gardait encore la flotte, avec leur complément de chasseur, un Rhine qui dévoilait sa silhouette, imposante en temps normal, mais qui ne représentait rien face aux Charons de la flotte.
 
Le Rhine était la destination de la navette, Vladimir avait demandé une rencontre en personne avec l’Amirale Corde, il la savait pertinemment fort occupé, lui proposer de se déplacer sur le Barentz Sea aurait offert deux résultats, un refus ou une Amirale de mauvais poil d’avoir dû se déplacer. Il ne la voyait que lors des discussions par hologrammes ou les réunions du conseil ou elle pouvait se présenter en personne, sinon en hologramme et à ses yeux, elle semblait avoir une nouvelle amitié avec la fatigue. Étant l’un des plus vieux officiers de la flotte et ayant rejoint la flotte sous les ordres de la mère d’Ori’n, il avait vue grandir non seulement l’Amirale, mais une bonne partie des officiers de la flotte, alors que l’espérance de vie était généralement peut élever, il fessait figure de vieillard, mais surtout de vétéran, car s’il semblait effectivement vieux, les nombreuses batailles ou il avait survécu avait aussi pris leur dû.
 
La navette commençait sa manœuvre d’approche du Rhine, le sortant de ses réflexions, il était tout aussi occupé que l’Amirale, mais il lui semblait qu’une petite réunion entre les deux officiers les plus haut-gradé de la flotte s’imposait, surtout depuis que le rapport sur la République d’Exode avait été dévoilé au conseil…
 
Alors que la navette se stabilisait et que le point d’accès s’ouvrait, Vladimir salua le pilote de la navette et mit le pied sur le Rhine, un officier au garde à vous l’attendait pour l’escorter.
 
[Officier] Capitaine Petrov, l’Amirale vous attend dans son bureau.
 
Vladimir lui fit signe d’ouvrir la marche après lui avoir rendu son salut, si se n’était pas un concept nouveau, sans était qui avait un peu perdu de sa valeur alors que l’efficacité primait sur tout une bonne partie des vieilles habitudes militaires, mais avec la baisse du niveau de danger, ceux-ci reprenaient un niveau plus standard. Alors qu’il suivait l’officier dans les couloirs et turbo lift du Rhine, il ne put s’empêcher de remarquer les regards qui le suivait, il faut dire que l’Ours du Barentz Sea possédait une réputation et son physique ne donnait aucune ambiguïté sur son identité. Imposant par sa grandeur, mais aussi sa largeur d’épaule, un visage intimidant pour le premier venu, barré d’une cicatrice tout aussi imposante qui semblait être en guerre froide contre une moustache qui voulait reprendre du territoire surmonté de deux yeux d’un bleu très clair, presque gris. Son pas était aussi caractéristique, l’une de ses jambes ayant été broyé par une poutre d’acier et ne pouvait plus supporter son poids en entier, si la médecine était en effet capable de réparer beaucoup de chose sur un corps humain, elle était encore limitée par le temps que devait prendre le patient avant qu’il soit amener sur la table d’un médecin. Le son de sa canne touchant le plancher annonçait sa venue de façon bien plus efficace que n’importe quel messager, il avait fait fabriquer celle-ci à partir de la poutre même qui lui avait broyé sa jambe, elle avait voulu le voir claudiquer, elle allait être condamné à l’aider à claudiquer jusqu’à se qu’il décide qu’elle avait accompli sa sentence.
 
Il se laissa donc conduire dans les entrailles de la bête qui servait de centre à la Flotte Nomade, étudiant se qui se passait autour de lui jusqu’à se qu’il arrive finalement devant la porte de l’Amirale…

Ludwig accueillit le capitaine Petrov avec un air concerné et fatigué. Il venait à peine de se poser, et il était partit descendre son huitième café de la journée au mess en compagnie de ses deux ailiers : Jess Hamdadi et Geoffroy Messont, lorsqu'on était venu l'avertir qu'il allait devoir jouer les boy scouts pour une huile. Mais il ne s'attendait pas spécialement à se trouver face à face avec le Capitaine Petrov. Enfin, ça aurait put être le capitaine Petrov, le Pape, la Duchesse de Mindoir ou le grand spaghetti volant, il n'aurait pas put faire beaucoup plus d'efforts que ceux qui étaient les siens. Trois sorties déjà aujourd'hui. Pas loin de sept heures de vol, et ses yeux étaient pochés de deux énormes cernes qui lui donnait l'allure d'un zombie. Malgré tout, avec une démarche toute militaire, il conduisit le papy claudiquant dans les couloirs du Rhine, à travers une douzaine de sas, deux ascenseurs, et un dédale interminable de couloirs dans lequel toutes les portes se ressemblaient. Finalement, ils atterrirent devant la porte du bureau de l'Amirale, à deux cent mètres au dessus des hangars d'appontage. Il pressa la commande de l'interphone et s'annonça :

[Cpt. Ludwig Stauffenhauer] Amirale ? Le capitaine Petrov est là.
[Adm. Ori'n Corde] Entrez.

La porte automatique glissa sur son rail, et révéla le bureau de l'Amirale, une pièce au design épuré et simple, mais décorée de nombreuses boiseries, de plantes grimpantes ou tropicales, et d'une petite fontaine dont le clapotis produisait un son apaisant. Ori'n se tenait derrière son bureau, tout à droite, au fond du bureau et derrière la grande table plaquée en bois et cirée ou elle tenait ses réunions. Dans son dos, un grand écran plat affichait le médaillon de l'UEFS Rhine, et devant l'Amirale, trois écrans différents affichait des lignes de comptes et de transferts logistiques entre les différents appareils de la flotte. Sur sa droite, les grandes baies vitrées qui bordaient la pièce donnaient sur l'immensité de l'espace. Un Lysander glissait un peu plus loin, à environ sept kilomètres de là, et deux Kowloon étaient accrochés les uns aux autres à quelques encablures, en train d'opérer un transfert de ravitaillement et de personnel. En silence, deux appareils de l'escadron Silver, reconnaissable à leurs marques blanches sur leurs ailes, terminaient leurs manœuvres d'approche en vue de leur appontage. D'un signe de tête, Ori'n congédia le capitaine Stauffenhauer, et se leva pour accueillir le capitaine Petrov.

[Adm. Ori'n Corde] Capitaine, que me vaut le plaisir ?

 
L’Officier portait les signes distinctifs d’un pilote de chasse, un chef d’escadre, mais même sans uniforme, Petrov aurait pu reconnaitre les occupations de celui-ci, la fatigue extrême causé par les chiffres très long à surveiller la flotte, les propres pilotes du Barentz Sea souffrait des mêmes problèmes. Le reste de l’équipage du Rhine, autant que de son propre navire avait eu plus de chance, la flotte n’avait jamais été arrêté aussi longtemps au même endroit sans qu’il y est beaucoup plus à faire, néanmoins, certaine section commençait elle aussi à montrer des signes de fatigues, la Logistique par exemple qui devait gérer des tas de transfert et l’ingénierie qui avait décider de commencer des diagnostiques et des réparations qui aurait dû être fait depuis des lustres, mais qui avait toujours été retardé, la flotte entière avait probablement décider de commencer ce genre de routine.
 
Le bureau de l’Amirale se trouvait à une certaine distance des hangars d’appontage, la canne du Capitaine put donc claquer à cœur joie tout le long de son trajet jusqu’à arriver à destination, l’Officier semblait plus que content de pouvoir être relevé de cette tâche et pouvoir retourner à un potentiel sommeil bien mérité. Petrov pris donc pied dans le fameux sanctuaire de la Sorcière, un surnom bien connu dans la flotte, mais qui était rarement utilisé directement en sa présence, pour lui néanmoins, elle était une jeune femme qui avait grandit beaucoup trop vite dû aux affres de la guerre, lui-même n’ayant connu que les combats alors qu’il approchait de son demi-siècle d’existence. Le bureau était néanmoins à l’image de sa propriétaire, épuré, voir spartiate lorsqu’on regardait rapidement, mais avec suffisamment d’attention pour regarder les détails on l’y voyait des touches plus amicales et apaisant. Le bureau avait peu changé et son regard en avait fait le tour assez rapidement, jaugeant ce qu’il voyait, une vieille habitude héritée d’année de guerre ou un bon capitaine devait voir rapidement toute ses options et poser le pour et le contre, connaitre son environnement était essentiel.
 
[Adm. Ori'n Corde] Capitaine, que me vaut le plaisir ?
 
Petrov lui rendit son salut, et se concentra sur l’Amirale, même si une certaine fatigue était visible à ses yeux, ayant côtoyé la fille, mais aussi sa mère durant des années, Ori’n était capable de suffisamment le cacher et de l’utiliser quand la situation le lui permettait. Elle semblait par ailleurs être de bonne humeur, chose qui s’était révélé rare durant les dernières années.
 
[Cpt. Vladimir I.Petrov] Notre dernière rencontre remonte à une éternité, il me semble et je dois avouer que le café servie à bord du Rhine est toujours un plaisir pour le palet, j’en es presque oublier le gout depuis tout ce temps.
 
Il marqua une pause, prenant un air un peu plus sérieux.
 
[Cpt. Vladimir I.Petrov] Je dois avouer que les derniers évènements au sein de la flotte s’enchaine à une vitesse effarante, je souhaitais donc venir m’enquérir de l’état de la personne qui doit s’occuper de la gestion de nos opérations et m’assurer qu’elle ne soit pas entrain de faire travailler son être entier au point d’en devenir la prisonnière. Une discussion en tête à tête me semble le bienvenue, le changement d’air me fait le plus grand bien en de tel occasion, j’espère néanmoins pouvoir avoir droit à un siège, il me semble que la distance entre votre bureau et les hangars à été rallongé depuis ma dernière visite.

[Adm. Ori'n Corde] Ah. Je me disais aussi que cette visite ne pouvait pas être parfaitement désintéressée.

Ori'n esquissa un petit sourire avant d'allumer le percolateur et de récupérer un paquet déjà à moitié entamé dans un placard derrière son bureau.

[Adm. Ori'n Corde] Et vous savez pourquoi mon café est aussi unique ? Commença-t-elle en remplissant le réservoir de grains. Parce que ce sont les derniers grains de toute la flotte ayant poussé en terre et sécher au soleil de Durban.

Elle remplit d'eau le réservoir et mis la cafetière en route.

[Adm. Ori'n Corde] C'est aussi bête et simple que ça, reprit-elle avant de venir se rassoir à la grande table de conférence, et d'inviter le capitaine à s'installer en face d'elle. Je dois vous avouer que, comme j'ai décidé de garder un kilo de côté, il va bien falloir que je m'habitue à boire la saloperie qui pousse en cultures hydroponiques et que l'on fait sécher au four dans la flotte. Mais je garde l'espoir secret de tomber sur une planète habitable avant de devoir recourir à cette extrémité. Et je pourrais alors planter ma propre récolte personnelle de cacao et de café dans une joli petite barraque sous les tropiques.

Elle se recula sur son siège et se retourna pour admirer l'immensité qui s'étendait derrière elle. Une immensité noire, mouchetée d'un milliard de points blancs.

[Adm. Ori'n Corde] Vous saviez qu'à une époque capitaine, des millions de gens auraient tué pour avoir notre boulot, et se réveiller tout les matins avec ce genre de spectacle ? Que les concours de l'académie navale de la Fédération étaient parmi les plus difficile qu'un étudiant de mon âge pouvait tenter ? Et qu'ils passaient la moitié de leur vie à s'y préparer ? Et bien, moi, présentement, je tuerai pour pouvoir retirer ces fichues bottes magnétiques et ressentir le plancher des vaches en dessous de mes pieds. C'est un peu ironique pas vrai ?

 
[Cpt. Vladimir I.Petrov] J’ai bien peur néanmoins que ce ne soit pas toute la population qui se réjouisse d’une culture fait sur une planète, peu on déjà connu se gout particulier et encore moins peuvent se targuer d’avoir déjà vue des cultures autre que hydroponique. Se sera très probablement des premières années très difficiles lorsque que nous aurons finalement un sol sous nos pieds, mais j’espère bien que cela arrivera, je ne voudrais pas que le peu de grain qu’il reste et que ce gout disparaisse entièrement.
 
Petrov vint prendre place à la table de conférence pour donner suite à l’invitation de l’Amirale, posant la canne à ses côtés, le pommeau de celle-ci, stylisé avec une tête d’ours sur le devant, semblait fixé Corde, alors que son propriétaire s’assoyait.
 
[Cpt. Vladimir I.Petrov] J’ai posé les pieds sur plusieurs planètes dans ma vie, dont la majorité n’existe plus désormais, mais je n’es plus cette flamme de la jeunesse et j’ai passé beaucoup trop de temps à bord de vaisseaux et de leur gravité artificiel pour réellement me soucier de l’endroit ou mes pieds se posent, tant que le sol est stable bien sûr.
 
Il tapota la tête d’Ours sur sa canne, tout en regardant par la baie vitré et le noir d’ancre constellé de point.
 
[Cpt. Vladimir I.Petrov] J’ai vu et lu des documents sur le sujet, l’humain à toujours été attiré vers l’inconnue et l’aventure, la conquête spatiale à longtemps été vue comme le voyage ultime, The Final Frontier! Je ne crois pas qui que se soit à l’époque ou la Fédération avait des standards de recrutement très élevé aurait cru que l’humain reviendrait à simplement vouloir revenir sur une planète, même si celle-ci est le pire trou geler ou un enfer sur terre de la galaxie. Je vous es déjà dit que j’étais présent lors du siège de la Terre, que j’ai vue celle-ci être brûlé par les vaisseaux Xenos en orbite, je n’y suis pas née, et si je me souviens très bien du froid de Khatovar, je n’y es que peu de souvenir, mais la destruction de la Terre m’a beaucoup plus touché que celui de ma planète natale, probablement quelque chose que toute l’humanité a ressentie à cette époque.
 
Petrov eu une pause, il ne semblait pas triste, non, il avait vue des dizaines, voir des centaines de planètes recevoir le même sort que la Terre alors que les forces de la Fédération ne pouvoir que reculer encore et encore, s’était devenue une vision habituelle. Le calme qui régnait en Solstice était étranger pour lui, peut-être même bien plus que les plus jeunes capitaines qui eut pouvait encore rêver du meilleur, alors que lui avait déjà assister beaucoup trop souvent au pire au point où toutes les atrocités dont il avait assisté était normal. Non, il n’était pas triste, il était simplement trop habitué…
 
[Cpt. Vladimir I.Petrov] Il vaut mieux rêver à un avenir radieux, cette nouvelle Galaxie est notre nouvelle frontière et j’espère bien que cette flotte pourra offrir se fameux rêve de mettre les pieds sur un sol dur et même d’y voir naitre une génération qui n’aura pas connu que le métal, l’air recyclé et la nourriture hydroponique!