New Game ?

La flotte de réfugier rescapée de la flotte nomade reçue un message privée en provenance d'Orion...

[E. Snively] Sous-commandant Debry, représentant des nouveaux arrivés en New Eden, je me présente, je suis Elorie Snively, Shogun de fait de la République d'Orion. Si je ne me trompes, je pense comprendre que vous êtes des rescapés de la dévastation causée par les Xénos, et étiez l'une des rares épines encore dans leur pied. Je me présente à vous sous cette forme de message informels et non-officiels pour plusieurs raisons qui vous apparaitrons sans doute évidente aux suivit de la conversation.
Tout d'abords, sachez que si je collabore avec l'AIGCR, je n'en fait actuellement pas parti, et que ce que je vous dirait ne pourra être retenu comme étant le fait et les dires uniquement de ma colonie, et non de l'ensemble des habitants actuels de New Eden, dont vous ferez bientôt parti.
Ce message à plusieurs intentions, la première de vous confirmer ce qu'il en est au sujet des dires de l'AIGCR : dans les circonstances actuelles, il nous est difficilement possible d’accueillir le double de populations actuelles de manière aisée ; néanmoins, je ne pense pas que ça soit là une option que nous ayons : nous devrons trouver une solutions à ce soucis.
Déjà, il faut savoir que votre flotte contient actuellement un nombre d'habitant potentiellement plus important que ce qu'il n'y avait auparavant dans tout New Eden, autant vous dire que effectivement, ça ne sera pas une mince affaire que votre arrivée dans notre petit 'coin de paradis', même si les Xénos sont actuellement une menace relativement lointaine, du moins dans l'immédiat.
J'aurais également quelques questions à vous poser concernant les activités récentes dans la voies lactées ainsi que sur votre avis sur certains 'invités' antérieurs de New Eden, notamment concernant un certains vaisseau de contrebande nommé le "TrenchCoat". Vous comprenez je pense désormais pourquoi je ne tenais pas à ce que cette discussion soit rendue publique.
Je me tiens bien entendu à votre dispositions si vous avez des questions à me poser ou si vous acceptez de donner suite à ma proposition et qu'ensemble nous recherchions une solution pour sortir des problèmes dans lesquels nous sommes actuellement, car ces derniers n'ont, je pense, pas vocation à pouvoir être porté par un seul homme.
Si vous y tenez, je peux également me déplacer pour vous rencontrer en personne ou vous accueillir sur Drya, notre petite colonie.

Quelques temps plus tard, à la date fixée, une navette dépourvue de tout signes politique s’approcha de l’UEFS « Oligarque ». A son bord, la Shogun, son secrétaire et quatre soldats qui formaient une garde plus d’apparat qu’autre chose. A sa sortie de la navette, Mme. Snively congédia alors ces derniers d’un geste de la main, se confiant, elle et son secrétaire, aux soins des troupes du Sous-Commandant Debry qui les conduisait à la salle de conférence qui avait été aménagée, du moins l’espérait elle.

D’un certains point de vue, elle était à la fois curieuse et terrifiée par ce vaisseau. Elle n’avait jamais vécu dans la voie lactée et était née dans un vaisseau de colonisation. Tout ce qu’elle en savait, c’est ce qu’elle avait entendu raconter des anciens de la colonie et des nouveaux réfugiés : voir pour la première fois un véritable vaisseau de guerre de cette taille était quelque chose d’à la fois fascinant, mais effrayant aussi, surtout de par la quantité de corps qu’il devait trainer derrière lui…

De toute évidence, le Sous-Commandant Debry n’était ni l’homme le plus accueillant, ni le plus hospitalier que la Shogun eut rencontré. Mais ça c’est le genre de chose que la Shogun se garderait bien d’énoncer à voix haute dans les circonstances actuelles : ce n’était pas le moment de jeter de l’huile sur le feu, au contraire l’heure se devait d’être à la négociation et aux pourparlers. Et c’était bien sur ce point que la Shogun entendait d’abattre ses cartes, et non sur celui de l’intimidation : l’escorte excessive n’avait pas été vraiment utile, elle savait déjà en arrivant quelle était sa supériorité militaire…

Mme. Snively s’installa donc sur le siège qui lui était attribué tandis que son assistante, une jeune sophon qui faisait office de secrétaire auprès de l’administration de la République d’Orion, se plaça poliment debout derrière elle, de toute évidence nullement gênée de la situation, et prête à prendre note de ce qui se dirait.

[E. Snively] Bien, je crois qu’avant de pouvoir répondre franchement à toutes ses questions, une explication globale de ce qui se voudrait être la « courte histoire de New Eden » s’impose, afin que nous soyons tous bien au clair de ce qu’il s’est passé ces 40 dernières années par ici, et qui a conduit à la situation actuelle.
Comme vous le savez je pense, les premiers vaisseaux de colonisations ayant fui l’invasion Xénos sont arrivée ici, à New Eden, il y a quarante-sept ans de cela. Une fois arriver ici, nous nous sommes rendu compte que l’accès que nous offrait le trou noir était un sens unique, ce qui explique le silence radio de New Eden sur tout ce qui a pu se passer de l’autre côté du trou noir, mais aussi et en grande partie ce qui va suivre.
A bord de ces vaisseaux de colonisation, qui n’avaient pas connaissance les uns des autres, se trouvaient des peuples, des religions et des cultures différentes qui se sont dispersés dans les quatre coins de New Eden. La République d’Orion est issue de ce même processus, nous y reviendrons. Ces peuples se sont développés les premières années sans grands contacts les uns envers les autres, nécessitant une administration des colonies à l’unité, et donc une répartition du pouvoir sur chacune d’entre elles.
A l’époque, aucune autorité supérieure n’existait donc, et quand les suivants arrivèrent, sans moyens de colonisation et avec à leurs bords des milliers de réfugiés démunis et sans vivres, toutes les colonies déjà installées à l’époque ont chercher à les aider, mais sans la moindre cohésion ni logique internationale : forcément, personne n’avait eu ou pris le temps de réfléchir à ces états de fait par le passé, trop occupé, et de manière compréhensive, à s’assurer que les nouvelles colonies puissent être pérennes : c’était là la priorité du moment.
Suite à ce premier problème dont la cause était sans conteste l’absence d’organismes internationaux fiable pour gérer les cellules de crises de ce genre eut lieu un congrès qui établit de la création de l’AIGCR, ou Agence Internationale de Gestion des Camps de Réfugiés. Cette dernière avait pour but d’organiser la répartition des nouveaux arrivants dans les colonies disposant encore de capacité d’accueil, et en cas de manque, d’organiser des camps d’accueil pour les nouveaux arrivant en attendant que ces derniers puissent être placés dans des colonies de résidences mieux adaptées.
Néanmoins, ce n’est là qu’un court résumé qui contiendra forcément quelques erreurs d’imprécisions, mais vous pourrez retrouver toutes les informations que vous désirez à ce sujet dans les archives du SCOPE je pense.
Pour répondre à vos questions, la république d’Orion est une colonie située à la périphérie de l’espace connue établie en 4320, donc après le premier Sommet de Mindoir qui décida de la création de l’AIGCR. C’est là la raison pour laquelle nous ne faisons actuellement pas partie de cette dernière et sommes à l’heure actuelle de simple collaborateurs et observateurs de celle-ci. Néanmoins, nous ne sommes pas pour autant dupe du fait que ce qui se passe en dehors de nos frontière impactera également notre colonie si nous n’y réagissons pas également, raison de ma présence actuelle.
Pour ce qui est de l’AIGCR, il s’agit bien d’une organisation rassemblant une demi-douzaine de nations qui a pour but d’offrir une aide humanitaire aux nouveaux arrivants en New Eden et d’offrir les meilleurs chances possible à tout un chacun, et ce en essayant d’éviter que l’humanité ne sombre dans le chaos à cause de la masse de démunie arrivant en New Eden, et disposant d’armes venant tout droit des guerres contre les Xénos. Cette solution était tout à fait adaptée aux besoins de l’époque, mais risque de manquer à ses obligations présentement : vous êtes sans conteste le plus gros arrivage de colons de ce côté du trou noir, et il est même possible que vous ayez doublé la population humaine de la galaxie par vote simple présence. En réalité, il n’est pas difficile de deviner que vous et les 12 millions de colons qui vous accompagnent allez déborder les capacités d’accueil actuelles des colonies humaines.
Enfin, pour l’autorité fédérale, sous-commandant, il n’y en a en réalité aucune : certains comme la Federal Colony of Camaròn s’en revendiquent, certes. Mais restons honnêtes, je doute que la FTU existe encore de l’autre côté du trou noir, et quand bien même, il n’y aurait pas de moyen d’entrer en contact avec cette dernière. Il n’y a par ailleurs pas actuellement d’autorité supranationale à l’heure actuelle, donc aucune véritable autorité semblable à la FTU que vous avez pu connaitre lorsque vous étiez à la Voie Lactée. Ce qui pourrait s’en rapprocher le plus à l’avenir risque d’être étudié lors du prochain sommet de Mindoir qui aura lieu d’ici peu de temps normalement. Néanmoins, je me permet d’émettre des doutes quant à la création d’une autorité supranationale aussi rigide que ne l’était la FTU, et ce pour plusieurs raisons : tout d’abord, elle ne serait pas accepter par la totalité des nations, et certaines se sont déjà manifester contre cela, ensuite, une autorité aussi rigide n’aiderait pas : chaque colonie dispose actuellement de moyens, de techniques et de problèmes qui leurs sont propre : un état unique ne pourrait gérer cela pour autant de planète différentes sans les moyens de communication, la logistique et la hiérarchie adaptée. Et ça, actuellement personne n’est en état de le fournir.
J’admets cependant que vos forces militaires actuelles pourraient faire signer n’importe quel traité à n’importe quel nation de la galaxie de New Eden, et donc recréer la FTU. Néanmoins, pensez-vous pouvoir gérer ce qui découlera de cela ? Si vous essayez d’imposer une telle institution par la force, je pense que vous êtes aussi conscient que moi que tout peuple qui n’en aurait pas voulu vous considèrera comme un tyran, et risque d’entrer en insurrection, ce qui déclencherait probablement la première Grande Guerre Civile de New Eden. Je ne pense pas que vous vouliez cela, et je ne pense pas non plus que vous ayez l’ambition d’un tyran ou d’un seigneur de guerre assoiffé de pouvoir. Actuellement, il existe d’autres solutions de toute façon, des solutions qui sont, je pense, bien plus pacifiste et bien plus douce qu’une mise en place par la force, mais qui prendront plus de temps.
Avant que je ne vous pose à mon tour les questions qui me tracasses actuellement, j’aimerai savoir si à l’heure actuelle et sous l’éclairage des évènement que j’ai pu vous donner vous avez d’autres questions à me poser : je préfèrerait que la situation qui nous concerne soit claire dès le début.

Plan ?

I don’t need a "plan".

La Shogun se tourna vers sa secrétaire et lui murmura deux trois mot. En réponse cette dernière rechercha quelques documents sur sa tablette tactile. Ce qu’elle entendait ne lui plaisait pas au plus haut point, c’était le moins que l’on puisse dire : ce sous-commandant ne lui semblait pas le moins du monde un modèle de foi et de vertu. Dans ce cas, il allait falloir agir sur un autre plan de jeu et ramener les pions là où ils devraient être… Plus facile à dire qu’à faire dans la réalité des faits : la diplomatie était une bataille, et comme toute les batailles, rien ne se passait jamais comme on l’espérait.

[E. Snively] Dans la théorie ce que vous diriez serait vrai si vous parliez de la première FTU, créer en… elle fait défiler les informations de la base de données rapidement, 2125 où il s’agissait alors réellement plus d’un organisme international que d’une véritable ‘Fédération’, la deuxième FTU commençant elle déjà à ressembler d’avantage à un état avec l’apparition du Conseil de la Fédération qui était basé sur Epsilon Eridani. Néanmoins, j’ai effectivement pris la liberté de penser que nous parlions bien de la quatrième FTU, étant donné que ni vous, ni moi, ni aucun être humain à part entière n’a put vivre assez vieux pour se remémorer de la troisième.
Si on part sur ce principe là, cela reste en effet très logique. Il y a en effet nombre de différences entre créer une ONG et créer un état fédéral, et ce que ce soit au niveau des moyens mis en place que de l’acceptation à en faire rallier la cause. Une ONG ne nécessite en effet que peu de fonds pour la mettre en place en comparaison d’un organisme comme la FTU puisqu’elle ne nécessite pas la mise en place de force militaire propre, d’institutions galactiques extrêmement solides ou d’une monnaie commune, choses requises pour la création d’une fédération. J’admets cependant qu’au niveau de la monnaie, tout le monde utilise ici entre les états encore le crédit galactique. Quand à l’acceptation, une ONG ne s’attaque pas à vouloir contrôler les droits régaliens militaires, diplomatique et monétaire des états, ce que fait une Fédération, de ce fait elle laisse les états plus indépendant et moins réticent quand à l’idée de la rejoindre. Et je peux vous assurer ici que certains états ne veulent pas avoir un état au dessus du leur : cela fut exprimé suffisamment clairement au sommet de Midnoir.
Il faut également prendre en compte l’image générale que véhiculait la FTU : « impérialistes », « totalitaires », « système féodal » sont bien des nomenclatures qui ont servit à la désigner. Je suis cependant consciente qu’on désignait principalement par là les Trois République, néanmoins cette image est véhiculée par le concept même de la FTU, et son image au sein des peuples n’est donc pas forcément la meilleure qui soit. Peut-être que malgré tout vous pourriez créer une nouvelle FTU, peut-être oui, mais cela créerait forcément des mécontent et une discorde au sein même de cette dernière qui risque de devenir particulièrement durable.
Cela peut se faire, mais sur le long terme, que fera un état qui n’arrive pas à s’accorder face à ce qui se trouve de l’autre coté du trou noir ? Certes, les Xénos n’ont actuellement pas les moyens technologique de franchir le trou noir, néanmoins, même si elle n’a pas encore été adapté pour leurs vaisseau, cette technologie existe, et ils la possèdent sans doute déjà à l’heure actuelle. Il ne reste plus qu’à leurs chercheurs à trouver un moyen de l’adapter et ils seront ici. Et vous le savez mieux que moi encore : ceux que l’on qualifie de Xénos sont des sauterelles, des nuées de sauterelles : ils vont probablement de galaxie en galaxie, les épuisent et les dévorent pour passer à la suivante, ne laissant derrière eux que terres arides. Que ferons-nous face à ça si nous sommes sous la coupe d’un état qui ne nous unis pas ? Nous fuiront à nouveau ? Mais ils auront cette fois ci déjà la technologie pour nous rattraper.
Certes, nous ne verrons pas cela de notre vivant, ou du moins je l’espère, néanmoins, cela ne veut pas dire qu’il ne faut pour cela pas en tenir compte.
Avant de créer une Fédération, ou quoi que ce soit d’autre qui pourrait rassembler les nations afin qu’elles fassent un front commun, il faut créer un symbole de ralliement, une bannière que chacun voudrait suivre, et la Fédération Terrienne Unie, ici, n’est pas une bannière de ralliement, Sous-Commandant Debry. C’est pour cela qu’actuellement, tous les états ici présents en New Eden s’entendent sur des accords de principes et non sous les ordres d’un état commun. Dans la vérité des faits, il est vraisemblablement même probable que certains états ne fassent déjà plus qu’à moitié confiance à d’autres.
Je sais pertinemment que je n’ai pas le droit ni le pouvoir de vous faire agir contrairement à ce que vous souhaitez. Néanmoins, vous êtes un chef militaire, pas un politique : vous savez diriger les hommes vers la victoire, cela dit, avant de les diriger, il faudra les rassembler. Et sur ce point je pense que nous pouvons nous entraider.

Disant ces derniers mots, la Shogun s’avança légèrement, posant les avant-bras sur la table. Elle n’avait pas menti et n’avait rien à cacher : elle n’était pas là pour tenter d’extorquer quoi que ce soit mais bien pour essayer de favoriser un terrain d’entente là où tout n’était pas forcément bon à dire à haute voix…

Eleanor Snively Date de Naissance :4304 Sexe : Femme Profession : Shogun, Chef d'Etat Nationalité : Dryannaise Race : Humaine

Drip Drop

The sound of blood…

Et c’est ainsi que commence le cauchemar, sous une pluie de sang…

Eleanor ne le réalisait pas encore, mais à la fin de cette réunion, elle aurait besoin d’une sacrée thérapie avec un psychologue des plus compétent de Drya. Et bien que cela se trouvait sur la planète-capitale de la République d’Orion, et l’unique planète actuelle, cela n’empêchait pas que subir un traumatisme pareil n’était que rarement considéré comme étant quelque chose d’agréable et de particulièrement utile au développement psychologique de l’individu. On avait au contraire tendance à en penser du mal. Pourtant, changement et progrès sont toujours si intimement liés…

Couverte de sang, elle était enfoncé dans le dossier de son fauteuil, la bouche ouverte dans une moue de stupéfaction, sa secrétaire, elle, en était tombé à la renverse, mais avait au moins réussit à garder ses lèvres fermés. Pour elles, ce qui venait de se passer relevait clairement du surréalisme, et pourtant aucune d’entre elles ne pouvait nier la vérité des faits : Debry était mort, et ce qu’il en restait n’était pas particulièrement beau à voir, et les éclats dans la pièce n’arrangeait pas les choses. Son collègue avait finit dans un état qui pouvait désormais lui donner un air de famille avec le sous-commandant.

Elle eut vaguement conscience qu’on lui demandait qui elle était et ce qu’elle faisait ici. Le fait qu’on s’adresse à elle la tira vaguement de sa torpeur, lui rendant assez de conscience pour qu’elle fasse signe qu’on lui donne deux minutes pour se remettre les idées en place et le temps de retrouver également sa voix. Prenant sa tête dans une main, elle essaya de reprendre une respiration à peu près stable et de ralentir son rythme cardiaque. Le succès de sa tentative fut tellement mitigé qu’on aurait put dire qu’il s’agissait d’un échec.

[E. Snively]Je… je m’appelle Eleanor Snively et… je suis le chef d’état de la république d’Orion…

Elle n’arrivait qu’à grande peine à trouver ses mots tant une migraine sourde commençait à bourdonner en elle. De l’index et du majeur de chaque main, elle essayait de se masser les tempes afin de pouvoir se focaliser sur quelque chose d’autre que la quantité de sang répandue dans la pièce… Mais quand vos mains tremblent toujours du choc, cela n’a que rarement l’effet escompté. En fait, tout son corps tremblait encore du choc émotionnel qu’elle venait de subir, et elle commençait à se rendre compte qu’avoir été assise au moment des fait était la seule chose qui lui avait fait garder ce qu’il lui restait de dignité…

Eleanor Snively Date de Naissance :4304 Sexe : Femme Profession : Shogun, Chef d'Etat Nationalité : Dryannaise Race : Humaine

Nervosité ?

Cela vous fait parfois dire franchement ce que vous ne devriez pas…

Eleanor Snively éclata d’un rire nerveux : ce qui se passait n’avait strictement rien de drôle. Un sous-commandant peut-être pas ce qu’il y avait de plus compétent était certes mort, mais pour être remplacé par quoi ? Un capitaine qui avait des envies de guerres et de grandeur. Qu’aurait-il put arriver de pire au final ? Sa mort ? Ce n’était pas improbable, mais ça n’était rien comparé au bain de sang qui menaçait de se profiler à l’avenir. En fait, cette situation, elle avait un nom, un nom simple : c’était un échec…

De son coté, la secrétaire Sophon de la Shogun avait démontré une résilience au traumatisme toute particulière alors qu’elle finissait de ramasser les documents qu’elle avait laissé tomber ainsi que l’enregistreur de la séance. Si elle était toujours troublée, elle n’en montrait rien et se contentait d’observer calmement la scène et ce qu’il se passait avec un regard neutre. Ce qu’elle voyait ne lui plaisait pas, pour sur, mais elle ne pouvait pas y faire grand-chose, elle était… impuissante, ou presque.

Calmement, elle s’amena auprès de la Shogun, posant une main tranquille sur son épaule. E. Snively lui fit signe en réponse qu’elle allait bien, et d’un hochement de tête la remercia pour son soutient : c’était bien de cela dont elle avait besoin maintenant, même si elle n’était toujours pas en pleine possession de ses moyens et se trouvait révulsée par l’odeur massive du sang qui imprégnait la pièce… Elle réussit alors à parler clairement à l’amiral, avec un de ces rictus sur le visage montrant qu’elle se retenait de partir à nouveau dans un fou rire nerveux.

[E. Snively] Les choses risquent d’être un peu plus compliqué que vous ne le pensez, amiral… Je n’étais pas venue me soumettre ni quoi que ce soit du genre, mais bien proposer une aide, des idées, des solutions et une entente à votre prédécesseur. Vous venez de la voie lactée alors que cela fait quarante années que New Eden est colonisée, quarante petites années, certes, mais quarante années durant lesquelles des identités nationales se sont forgés dans divers mondes, des mondes qui ne veulent pas du retour de la Fédération. Mais il semblerait que les négociations aient finit dans le même état que ce cher Debry, en morceau…
Non, la République d’Orion ne compte pas s’incliner face à vous, car ce n’était pas notre intention d’origine et que je n’ai de toute façon pas le pouvoir de décider de cela au nom de mon peuple, mais je suis sur que nombre d’autres pays vous poserons une résistance plus farouche qu’Orion sur ce point. Tout ce que cela donnera au final, c’est un bain de sang afin de refonder une Fédération dans l’unique but de générer un autre carnage, cette fois-ci en espérant trouver un moyen de passer le trou noir dans l’autre sens, ce qui ne sera pas pour ce siècle-ci…
Et même si j’avoue me demander un peu comment vous comptez vous y prendre, ce que je peux déjà dire c’est que, au final quand vous vous tiendrez au milieu des cendres d’un trillion de mort et que vous demanderez « Où se trouve donc la gloire ? », alors, seul le silence sera votre réponse…

Elle avait été franche et directe, sans doute un peu trop, mais elle n’était pas en état de négocier quoi que ce soit après ce dont elle venait d’être témoins, mais elle n’était pas en état d’en avoir cure. Intérieurement, elle était déjà en train penser à sa famille qu’elle ne reverrait peut-être jamais. Que diraient-ils d’elle à présent ? Seraient-ils fiers ou l’accuseraient-ils ?...

Mantrais Kar'ma Date de Naissance :4312 Sexe : Femme Profession : Secrétaire du Shogun Nationalité : Dryannaise Race : Sophon

Ce n’est pas toujours dans les grands

Que réside l’espoir et la force de changer le monde.

E. Snively Alors si je comprends bien, je suis désormais une ‘otage dans le comas’. Quelle ironie…

Madame Snively semblait encore totalement perdue constatait sa secrétaire en rangeant précieusement ses affaires. Elle-même ne savait pas si elle y résistait un peu mieux qu’elle parce qu’elle était une Sophon ou simplement par chance, mais au moins elle était assez consciente pour pouvoir dire que ce n’était pas le moment de faire dans la plaisanterie. De toute évidence, le traumatisme et les changements soudain l’avaient un peu trop affecté pour qu’elle ne puisse gérer correctement son poste à l’heure actuelle. Elle était certes sa secrétaire, cela voulait aussi dire qu’elle se devait de veiller à ce que tout se passe pour le mieux pour elle…

Y compris dans ce genre de circonstances.

[M. Kar’ma] Veuillez excusez mon intervention, mais vue qu’il me semble que Mme Snively va devoir rester ici un moment, je pense qu’il serait bon que cette dernière puisse actuellement aller se reposer dans les quartiers que vous escomptez lui attribuer : je pense que la violence des récents évènement l’a tout particulièrement atteinte.